Dans le Pas-de-Calais, 105 jeunes handicapés n’ont pas pu faire leur rentrée des classes lundi en raison du gel des contrats aidés voulu par le gouvernement. Une situation compliquée pour les parents qui doivent s'organiser pour trouver des solutions.

Jugés « inefficaces et coûteux » par la ministre du Travail, Muriel Penicaud, les contrats aidés vont voir leur nombre décroître considérablement.

C’est parce que l’engagement de ceux qui devaient les accompagner ou les conduire en classe n'a pas été renouvelé qu’une centaine d'enfants handicapés, scolarisés en établissement spécialisé, a été privée de rentrée ce lundi, révèle France 3 Hauts-de-France.

Plus de quarante postes menacés

L’association La Vie Active, qui intervient dans la prise en charge et l'accompagnement de handicapés du Pas-de-Calais s’insurge : « Nous sommes directement frappés par cette décision. Aujourd'hui, sept contrats nous font défaut et 105 enfants n'ont plus de transport scolaire »,explique Guillaume Alexandre le directeur général.

Au total, 46 chauffeurs et accompagnateurs dans le secteur de l’enfance sont directement impactés. « Et le phénomène va encore s'amplifier puisque les contrats vont s'éteindre au fil du temps », ajoute Guillaume Alexandre. Pourtant, la majorité des 1 272 jeunes scolarisés dans des instituts médico-éducatifs (IME) du département ne peuvent se passer de ce ramassage scolaire.

Des contrats « sanctuarisés » 

Ce lundi, le père du petit Maxence a dû faire appel à un ami de la famille pour que l’enfant puisse faire sa rentrée normalement. Le petit Théo, lui, n’a pas eu cette chance. Il a attendu en vain l’accompagnateur qui devait venir le chercher pour l'emmener à l'école mais son emploi n'a pas été reconduit, raconte France 3.

Dans ces circonstances, il n’est pas sûr que les propos de Sophie Cluzel, secrétaire d'État chargée des Personnes Handicapés, évoquant des contrats « sanctuarisés pour l'accompagnement des élèves handicapés » rassurent complètement familles, communes ou associations. Et ce, même si les pouvoirs publics assurent que 50 000 emplois aidés d'auxiliaire de vie scolaire et 30 000 contrats d'AESH (Accompagnement des élèves en situation de handicap) doivent être créés.

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