En 2011, elle était élue présidente de la Fédération nationale des associations au service des élèves présentant une situation de handicap (FNASEPH).

Le handicap, Sophie Cluzel sait ce que cela signifie. D'abord en tant que mère d'une famille de quatre enfants dont une fille trisomique, ensuite parce que depuis juin 2011, elle est la présidente de la Fédération nationale des associations au service des élèves présentant une situation de handicap (FNASEPH).

Deux raisons qui semblent faire d'elle une secrétaire d'État chargée du Handicap au sein du gouvernement Édouard Philippe toute désignée.

D'autant plus que le président de la République souhaite faire de la question du handicap, "une des priorités de [son] quinquennat", comme il l'avait annoncé dans sa carte blanche, lors du débat de l'entre-deux tours face à Marine Le Pen. Emmanuel Macron a donc souhaité rattacher le secrétariat d'État directement au Premier ministre, plutôt qu'au ministère de la Santé, comme c'était le cas jusque-là.

Une femme engagée

Sophie Cluzel, 56 ans, chevalier de l'ordre national du Mérite (2002) et officier de la Légion d'honneur (2016), fera donc partie de ce gouvernement resserré . Elle devra répondre de la promesse du candidat Macron qui voulait "pour toutes celles qui vivent en situation de handicap, avoir des solutions pragmatiques". Un challenge à la hauteur de cette femme engagée, ancienne élève de Sup de Co Marseille, fondatrice de différentes associations pour la scolarisation des enfants handicapés. Comme "le collectif SAIS 92 et l'association Grandir à l'école qu'elle préside et qui s'occupe plus spécifiquement de la trisomie 21".

En plus de son mandat de présidente de la FNASEPH, cette petite fille de l'académicien géographe Pierre Termier devient administratrice de l'UNAPEI (la première fédération d'associations françaises de représentation et de défense des intérêts des personnes handicapées mentales et de leurs familles) de 2011 à 2013. En janvier 2012, c'est encore elle qui organise le premier Grenelle de l'intégration des jeunes handicapées dans la société.

À l'époque, une cinquantaine d'associations du secteur rédigent une série de mesures qui sont transmises ensuite aux différents candidats à l'élection présidentielle. Aujourd'hui, Sophie Cluzel a l'occasion de travailler directement à la mise en place de ces mesures. Le tout pour un président qui assure "ne plus vouloir de personnes vivant en situation de handicap sans solution".