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Ouverture du Grenelle par Sophie CLUZEL, Présidente de la FNASEPH

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SCSophie Cluzel : Mesdames et Messieurs, nous allons commencer. Vous constatez que nous sommes dans un lieu magnifique, rénové, entièrement accessible, et ce, grâce à l'université Paris-Dauphine qui nous reçoit. Je laisse Laurent Batsch le président de l'Université, nous dire un mot d'accueil.

batschLaurent Batsch : Merci, c'est pour moi l'occasion de vous dire bonjour et vous souhaiter la bienvenue. Je ne vais pas déflorer un sujet que vous connaissez bien mieux que moi. Je serais intéressé à lire les résultats de vos travaux lorsque vous les aurez achevés. J'espère que les choses se passeront bien, je vous remercie d'avoir fait confiance à Paris-Dauphine et de nous avoir proposé que cela se passe ici. Cela fait partie de la mission d'une institution, de ses cadres, de ses enseignants de savoir qu'ils ont aussi une mission d'accueil des étudiants en situation de handicap. Anne Rodriguez s'occupe du Pôle d'accueil d'étudiants handicapés. Sur une population de 9000 étudiants, nous avons ici 80 étudiants qui sont identifiés et accueillis par le Pôle handicap. Ce chiffre varie. Globalement, la tendance est plutôt à l'augmentation, parce qu'en amont du système je pense que les lycées s'ouvrent davantage aux étudiants et aux lycéens qui sont dans une telle situation. Nous avons donc davantage de candidats admis à Paris-Dauphine que nous devons accueillir.

Merci encore, et bonne journée.

Sophie Cluzel : Merci Monsieur le président. Bienvenue à tous. Beaucoup de gens vont arriver en cours de matinée parce qu'ils viennent de province.

Vous avez remarqué des écrans avec la retransmission en direct de nos propos. En direct et en différé dans l'espace, puisque la personne vélotypiste est à Cherbourg (Scop Le Messageur – 53 rue de la Bucaille – 50100 CHERBOURG-OCTEVILLE).

Aujourd'hui, après notre premier Grenelle de janvier 2012, sur le parcours social et d'insertion scolaire des jeunes handicapés, nous voilà de nouveau réuni dans cette belle salle Raymond Aron. Monsieur le président, merci de nous accueillir pour cette 2e fois. J'espère qu'il y en aura une chaque année pour la suite de nos travaux. La taille de cette table ronde va nous inciter à faire circuler la parole, de nous écouter les uns les autres.

Je voudrais vous rappeler que la FNASEPH est une fédération qui aujourd'hui regroupe 45 associations (15 associations nationales, 30 associations départementales), avec des milliers de familles concernées par le handicap. Une richesse sur la France entière ; la FNASEPH affirme depuis 17 ans le droit des enfants et des jeunes handicapés à suivre une scolarité en milieu ordinaire. Un accès à la vie sociale en vue d'une formation professionnelle, pour une entrée réussie dans la vie active et sociale. Et, si besoin est, d'être accompagné, d'être bien accompagné par des professionnels qui savent, qui sont là de façon pérenne et sereine. Depuis 17 ans, écoute, partages, diffusion des bonnes pratiques sont les modes d'action de la FNASEPH. Depuis 17 ans, nous mettons l'écoute des parents et des jeunes au centre de nos préoccupations. Car la FNASEPH, je tiens à le rappeler, est avant toute une fédération de parents d'enfants handicapés qui sont tous bénévoles, agissant quel que soit la situation de handicap. Notre force, c'est vraiment le «collectif tout handicap».

Je remercie les familles, les AVS, les représentants des associations, des professionnels de l'Education nationale, des MDPH, de services, d'être venus de toute la France.

Depuis 17 ans, nous nous battons pour que l'accompagnement qu'il soit scolaire, mais tout autant comme aujourd'hui, élargi à la vie sociale et professionnelle, devienne aujourd'hui un métier dans un cadre d'emploi pérenne. Depuis 17 ans, nous innovons dans nos associations, nous portons de bonnes pratiques au sein du réseau FNASEPH afin de les modéliser dans un souci d'équité de traitement du territoire.

Aujourd'hui, sur le sujet particulier des AVS, sujet brûlant à quelques mois de la rentrée scolaire, et après 6 mois de concertation, nous ne pouvons cacher notre déception : les conclusions et arbitrages du rapport de Madame Pénélop Komitès, issu de ce travail, ne sont toujours pas rendus.

Madame Delestre (Chargée de mission au Ministère de la réussite éducative), nous tenons à vous remercier d'avoir accepté de venir nous parler de l'état de ces travaux d'une part, et surtout de répondre à nos questions d'autre part.

Monsieur Van den Herreweghe, merci aussi d'être présent, comme l'an passé.

Je ne peux pas m'empêcher de vous dire que nous nous interrogeons sur le désistement des ministres Mesdames George PAU-LANGEVIN et Marie Arlette CARLOTTI et ce, à la veille du Grenelle.

En réponse à ce désistement on nous répond que c'est le Chef de l'Etat qui prendra la parole au cours de la CNH, Conférence Nationale du Handicap, en juin. Certes, nous pouvons l'entendre. Mais les contrats des AVS arrivent à terme tous les jours et nous n'avons toujours pas de date pour reprendre le dossier du réemploi dans l'attente d'une solution pérenne, prévue, nous l'avons compris, pour septembre 2014. Il y a urgence à agir. Mais au-delà de ce sujet des AVS si prégnant dans la scolarisation des élèves handicapés, nous souhaitons aujourd'hui tous ensemble réfléchir à ce nouveau paradigme de l'école inclusive vers une insertion professionnelle.

Je remercie Serge Thomazet de venir nous informer de ses travaux sur le parcours. Clermont-Ferrand sera largement représenté aujourd'hui, mais aussi le rectorat de Toulouse, de Nantes, de Blois, de Lyon, de Strasbourg, de la Rochelle, de la Guadeloupe, et bien sûr de la région parisienne. Le chemin est encore long à parcourir pour réussir son projet de vie et les jeunes particulièrement de 14 à 25 ans ont du mal à prendre ce chemin. Parcourir le chemin jusqu'à l'entreprise. C'est grâce à vous tous venus partager et témoigner que ce Grenelle a une véritable légitimité. Nous avons connu, nous avons vécu et subi ce qui était une rentrée scolaire avec l'exclusion de certains enfants. Nous avons vécu ce qu'est un parcours interrompu, faute de coordination, de lien, de connaissance ...

Je tiens à rappeler que nous ne sommes pas un pourcentage. Nous sommes des jeunes, nous sommes des parents, des hommes et des femmes, soucieux de la participation de tous dans notre société, quel que soit le handicap. Nous ne voulons plus, nous ne voulons pas être la variable d'ajustements budgétaire et électoral des gouvernements qui se succèdent.

Je vous rappelle les objectifs de notre journée, à partir des constats et de vécus rassemblés par vous tous, puis de la mise en lumière de bonnes pratiques, nous dégagerons ensemble une plate-forme de propositions réalistes, de chantiers à poursuivre et à mettre en place, dès la rentrée prochaine et dans les années à venir.

Et ceci dans la droite ligne de la loi de 2005 qui est un formidable outil pour réussir les parcours dans la mesure où elle est appliquée !

edinIl y a beaucoup d'intervenants aujourd'hui, ce qui présage des interventions assez rythmées. Je laisse la lourde charge à Vincent EDIN, journaliste – animateur et «distributeur» la parole.

Merci.

Vincent Edin : Merci Sophie. Est-ce que tout le monde a bien pris connaissance du document « dossier » qui est présent dans la mallette qui va vous servir pour la journée.

Nous allons distribuer la parole en premier lieu aux pouvoirs publics. Madame Delestre et Monsieur Van den Herreweghe vous êtes attendus.

Je ne sais pas qui veut prendre la parole en premier ? Je vais essayer de dire votre nom, Philippe Van den Herreweghe. Vous êtes au ministère aux personnes handicapées.

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