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Embaucher un travailleur handicapé : obligations et aides

dynammiquemagPour que le handicap ne soit plus un frein à l’emploi et inciter les entreprises à recruter des travailleurs handicapés, l’Etat propose des aides. Celles-ci ne sont toutefois pas automatiques et sont soumises à condition.

Pas facile de s’y retrouver parmi les différentes aides accordées aux entreprises du secteur privé pour l’emploi de travailleurs handicapés. Les dispositifs se superposent les uns aux autres en fonction du type d’employés et l’ensemble est devenu au fil du temps une vaste usine à gaz.

L’AIP pour faire le premier pas

Il y a d’abord l’AIP (Aide à l’Insertion Professionnelle). Elle s’adresse aux entreprises souhaitant embaucher une personne handicapée en CDI ou en CDD d’au moins six mois et concerne les salariés âgés de plus de 45 ans, mais aussi ceux au chômage et ayant travaillé moins de six mois consécutifs au cours des douze mois précédents, ou encore ceux sortant d’un établissement adapté. L’aide accordée va de 1000 euros pour un CDD de 6 à 11 mois en temps partiel (avec au moins 16 heures hebdomadaires) à 4 000 euros pour un travail à plein temps en CDD de 12 mois minimum ou en CDI.

Une aide pour l’apprentissage et la professionnalisation

Il y a ensuite des aides pour les entreprises ayant conclut un contrat de professionnalisation ou d’apprentissage d’au moins six mois ou qui pérennisent ce type de contrat avec un salarié handicapé. Les aides vont alors de 1 500 euros pour un CDD de 6 à 11 mois à 7 500 euros pour un CDI en contrat de professionnalisation et jusqu’à 9 000 euros pour un CDD de 30 à 36 mois en contrat d’apprentissage. La demande doit être adressée à l’Agefiph (Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées) par l’entreprise et le salarié concernés.

Une aide spécifique pour le secteur marchand

Les entreprises du secteur marchand recrutant des personnes handicapées de moins de 30 ans en CIE (Contrat Initiative Avenir) peuvent bénéficier d’une aide totale de 10 300 euros pour un contrat à temps plein : 6 900 euros la première année, 3 400 euros la seconde. Ce montant est proratisé pour un contrat à temps partiel, sans toutefois pouvoir être inférieur au mi-temps. Cette aide est prescrite par le conseiller Cap Emploi ou Mission locale ayant soutenu la démarche dans les trois mois suivant la date d’embauche. Notez que l’Agefiph peut également financer la formation du jeune, si celle-ci vise un diplôme ou une certification.

RAPPEL

Rappelons que toute entreprise employant au moins 20 salariés depuis plus de 3 ans est tenue d’embaucher des travailleurs handicapés dans une proportion de 6% de l’effectif total de l’entreprise. Celles qui ne remplissent pas cette obligation doivent alors s’acquitter d’une contribution à l’Agefiph.

L’aide au tutorat

Les entreprises ayant recours à un tuteur pour recruter un salarié handicapé, le maintenir dans son emploi ou pour suivre la formation d’un stagiaire handicapé, peuvent également bénéficier d’une aide. Celle-ci permet de couvrir les coûts liés à l’accompagnementdu salarié par un tuteur interne (l’Agefiph participe au coût de sa formation et de sa rémunération afin de ne pas générer de surcoût d’encadrement pour l’entreprise) ou externe (l’Agefiph participe au financement de la prestation dans la limite de 23 €/heure). Cette demande doit être déposée par l'intermédiaire d’un conseiller Cap Emploi, de Pôle Emploi ou du service d’appui pour le maintien dans l'emploi des personnes handicapées. Notez par ailleurs qu’il existe d’autres aides pour le maintien de l'emploi, notamment une subvention de 2 000 euros lorsque le maintien du salarié handicapé dans son emploi est menacé suite à l’aggravation de son handicap (complément de 3 000 euros en cas de besoin).

Des aides pour les Seniors handicapés

Pour favoriser le recrutement ou le maintien dans l’emploi des salariés handicapés âgés de 52 ans et plus, en CDI et pour lesquels la médecine du travail préconise une réduction du temps de travail, une aide peut aussi être accordée. Elle est de 4 000 euros par an pour une réduction de 20 à 34 % du temps de travail, et de 6 700 euros par an pour une réduction de 35 à 50 %. Son montant est calculé sur 3 ans au plus, mais peut être lissé sur 5 ans selon la date du départ à la retraite envisagée. L’entreprise doit toutefois s’engager à maintenir le salaire sur la période considérée.

Une aide pour les contrats de générations

Une autre aide favorisant le recrutement de salariés handicapés âgés d’au moins 55 ans est également disponible et s’adresse aux entreprises éligibles au dispositif des contrats de génération. Elle est de 4000 euros pour un contrat de génération à temps plein et de 2000 euros pour un contrat de génération à temps partiel d’au moins 16 heures par semaine.

Une aide en fonction de la lourdeur du handicap

Enfin, l’entreprise peut faire une demande de reconnaissance de la lourdeur du handicap. L’idée étant de compenser les conséquences du handicap sur l’activité professionnelle. Ces conséquences sont évaluées sur la base des coûts supportés par l’entreprise en raison du handicap de son salarié : charges liées à une organisation particulière du travail, à un accompagnement social ou professionnel, à un tutorat, à un manque à gagner du fait d'une productivité moindre du bénéficiaire de l'obligation d'emploi, etc. Cette reconnaissance est une décision administrative de l’Agefiph, qui donne droit, pour une durée généralement de 3 ans, soit au versement de l’aide à l’emploi (AETH) au taux normal ou majoré en fonction de la lourdeur du handicap, soit à une minoration de la contribution due par l’établissement assujetti à l’obligation d’emploi des personnes handicapées. Á ce titre, sachez que depuis le 1er janvier de cette année, le montant de l’AETH en milieu ordinaire, par poste de travail occupé à plein temps, est de : 4 288,50 euros pour le taux normal et 8 577 euros pour le taux majoré.

http://www.dynamique-mag.com/article/embaucher-travailleur-handicape-obligations-aides.4909

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RQTH pour les jeunes en formation de plus de seize ans et étudiants en situation de handicap. Passer du droit à la réalité !

http://www.droitausavoir.asso.fr/index.php?option=com_content&;;view=article&id=50:rqth-pour-les-jeunes-en-formation-de-plus-de-seize-ans-et-etudiants-en-situation-de-handicap-passer-du-droit-a-la-realite-&catid=6:actualites&Itemid=3

Derrière ce sigle, se cache un droit pour les jeunes en formation et les étudiants en situation de handicap, notamment celles et ceux qui recherchent un stage dans le cadre de leur cursus scolaire, universitaire ou dans le cadre de la formation professionnelle.

Mais que signifie être reconnu travailleur handicapé ?

La qualité de travailleur handicapé est reconnue sur décision de la Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées (CDAPH), créée au sein de la maison départementale des personnes handicapées (MDPH).

Initialement destinée aux demandeurs d’emploi et aux travailleurs handicapés salariés, cette reconnaissance sert également les jeunes en formation et étudiants en situation de handicap.

Est considéré comme travailleur handicapé « toute personne dont les possibilités d’obtenir ou de conserver un emploi sont effectivement réduites par suite de l’altération d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales ou psychique ».

Quels sont les avantages liés à ce statut ?

La qualité de travailleur handicapé favorise l'accès à l'ensemble des mesures en matière d'emploi et de formation des personnes handicapées. Ainsi, le fait d'avoir cette reconnaissance peut vous permettre :

1. de bénéficier du dispositif légal de l'obligation d'emploi : cette reconnaissance peut constituer un élément en votre faveur lors d'un recrutement à l’issue de vos études. En effet, tout employeur du secteur privé ou public occupant au moins 20 salariés est soumis à une obligation d’emploi de travailleurs reconnus handicapés, dans une proportion de 6 % de son effectif salarié.

2. de bénéficier du soutien de l’AGEFIPH dans le cadre des « Actions pour l’Emploi des Etudiants Handicapés » (A2EH), ou du FIPHFP pour le secteur public. Par exemple, les étudiants accompagnés dans le cadre des services A2EH de l’AGEFIPH peuvent bénéficier d’un appui à la recherche de stage et d’une préparation à l’insertion professionnelle. Pour connaître le service A2EH le plus proche de chez vous, vous pouvez vous adresser à Droit au Savoir.

3. d'accéder aux formations en alternance (par le biais des contrats d’apprentissage et de professionnalisation).Par exemple, il n’y a plus de limite d’âge pour la conclusion d’un contrat d’apprentissage pour les jeunes reconnus travailleurs handicapés par la CDAPH ; des aides humaines, techniques et financières spécifiques existent en direction des personnes handicapées et des entreprises ; les candidats à l’emploi bénéficient du soutien des réseaux de placement spécialisés

4. d'accéder à des stages en entreprise, dans le cadre du dispositif légal de l’obligation d’emploi. Votre scolarité peut comporter, à l'initiative des établissements scolaires et universitaires, et sous leur responsabilité, des périodes de formation dans des entreprises, des associations, des administrations ou des collectivités territoriales en France ou à l'étranger. Ces périodes sont conçues en fonction de l'enseignement organisé par l'établissement qui dispense la formation. Elles sont obligatoires dans les enseignements conduisant à un diplôme technologique (Baccalauréat technologique, DUT, BTS…) ou professionnel (Baccalauréat professionnel, Licence professionnelle, Master professionnel…), et conseillées dans l’ensemble des formations du supérieur. L’employeur peut s’acquitter partiellement de l’obligation d’emploi en accueillant en stage des étudiants handicapées*, dans la limite de 2 % de l’effectif total des salariés de l’entreprise

*Applicable au titre de l’obligation d’emploi des années 2009 et suivantes, la durée du stage est égale ou supérieure à 40 heures, la convention de stage doit être jointe à la DOETH.

5. d'accéder à la fonction publique par concours aménagé ou...

Vos épreuves de concours sont aménagées, à la manière de vos conditions d’examens scolaires et universitaires (présence d’un secrétaire, temps de composition majoré d’un tiers, en salle isolée…)

...d'accéder à la fonction publique par recrutement contractuel spécifique à l’issue de vos études. Cette procédure dérogatoire, prévue par le décret n°95-979 du 25 août 1995, peut vous permettre d’accéder à la fonction publique sans concours.

6. De faire preuve de « transparence » envers votre tuteur de stage ou employeur potentiel. Le fait d’informer votre interlocuteur de votre situation permet de justifier des aménagements dont vous pourrez avoir besoin pour évoluer de manière satisfaisante en situation professionnelle. Il peut s’agir d’aménagements compensatoires du handicap, matériels, horaires, organisationnels…

Quelques remarques et conseils.

Certaines MDPH refusent le statut de « travailleur handicapé » aux jeunes en formation et étudiants en situation de handicap, puisqu’ils ne sont pas « immédiatement » disponible sur le marché de l’emploi : il leur est souvent proposé de reformuler cette demande à l’issue des études. Néanmoins, vous serez amené dans la majorité des cas à réaliser un stage en entreprise pour valider votre diplôme. De plus, vous souhaitez peut-être occuper un emploi lors des périodes de vacances scolaires et universitaires. N’hésitez pas à indiquer ceci dans la partie intitulé « Projet de vie » de votre dossier de demande MDPH !

Déposer votre demande dans les délais de vos projets. Le délai de traitement généralement constaté de votre dossier par la CDAPH est de 4 mois.

Parlez-en à votre médecin, puisqu’il sera aussi amené à se prononcer sur votre situation (votre demande comportera un dossier médical fourni par la MDPH à lui faire remplir).

N’ayez crainte des discriminations ! De plus en plus d’entreprises développent une politique d’intégration active, et connaissent les aides mobilisables pour accueillir un collaborateur en situation de handicap.

« Handicapé, ce n’est pas votre métier ! » Aucun employeur ne vous recrutera sous prétexte de votre statut, mais pour vos compétences.

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Scolarisation des élèves en situation de handicap Unités localisées pour l'inclusion scolaire (Ulis)

Dspositifs pour la scolarisation des élèves en situation de handicap dans le premier et le second degrés

NOR : MENE1504950C
circulaire n° 2015-129 du 21-8-2015
MENESR - DGESCO A1-3
http://www.education.gouv.fr/pid285/bulletin_officiel.html?cid_bo=91826

Dans le cadre du suivi de la co-construction des textes entre la DGESCO, la CNSA et les associations, nous avons eu quelques précisions sur un paragraphe de la circulaire qui a suscité de nombreuses interrogations :
« En conséquence, l'orientation en Ulis ne répond pas aux besoins des élèves qui nécessitent, sur tous les temps de scolarisation, y compris sur les temps de regroupement, l'accompagnement par une personne chargée d'une aide humaine individuelle ou mutualisée. Cette restriction ne s'applique pas lorsque cet accompagnement est induit par la nécessité de soins physiologiques permanents ».

En fait,  il s’avère qu’un élève en situation de handicap pourra bénéficier de l’accompagnement par une aide humaine (individualisée ou mutualisée),  pour les temps d’inclusion dans une classe, puisque cet accompagnement  n’est pas nécessaire  « sur tous les temps de scolarisation ».

Plus globalement cette circulaire précise les évolutions  des ULIS.
Elle abroge la circulaire CLIS (2009) et la circulaire Ulis (2010)
Les CLIS deviennent  des « ULIS Ecole ».  
Les ULIS  sont bien des dispositifs ouverts  destinés aux « élèves qui ont la possibilité de poursuivre en inclusion des apprentissages adaptés à leurs potentialités et à leurs besoins et d'acquérir des compétences sociales et scolaires, même lorsque leurs acquis sont très réduits ».
Les élèves orientés  de l'Ulis participent aux activités organisées pour tous les élèves dans
le cadre du projet d'école ou d'établissement.
Les élèves bénéficiant de l'Ulis sont des élèves à part entière de l'établissement scolaire, leur
classe de référence est la classe ou la division correspondant approximativement à leur classe d'âge, conformément à leur projet personnalisé de scolarisation (PPS). Ils bénéficient de temps de regroupement au sein de l’ULIS avec le coordonnateur autant que de besoin.

Le rôle de la famille est réaffirmé. La famille est membre de l'équipe de suivi de scolarisation, elle peut être représentée ou assistée si elle le souhaite par toute personne de son choix.
Le projet de l’ULIS peut prévoir l’affectation d’une AVS-co  par l’inspecteur d’académie. Ses missions sont clairement définies.
Les effectifs  sont précisés :
L’ULIS Ecole (ex CLIS) est limité à 12 élèves, 24h d’enseignement ;
L’ Ulis Collège ou Lycée est limitée à 10 élèves, 21h d’enseignement.
Les critères de modulation du nombre d'élèves bénéficiant de l'Ulis s'appuient sur les temps
de présence effectifs dans le dispositif et les temps d'inclusion scolaire en classe ordinaire
ainsi que sur les projets personnalisés de scolarisation.  
L’organisation pédagogique de l’ULIS est placée sous la responsabilité du directeur de l’école  ou de l’établissement (le collège ou le lycée). Il veille au respect des décisions et préconisations  fixées dans le PPS.  
Le rôle de l’enseignant référent est inchangé.
L’action du coordonnateur de l’ULIS (enseignant spécialisé)  s'organise autour de 3 axes :
- l'enseignement aux élèves lors des temps de regroupement au sein de l'Ulis ;
- la coordination de l'Ulis et les relations avec les partenaires extérieurs ;
- le conseil à la communauté éducative en qualité de personne ressource.


Pour les ULIS Collège ou Lycée, la circulaire insiste sur le fait que les élèves doivent avoir un projet de parcours d’orientation à organiser.

Marie Christine Philbert FNASEPH

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