Campagne Handivalides 2014
L'association Starting Block lance, le 6 février 2014, la 9ème édition nationale de la Campagne Handivalides. Elle mobilise le monde de l'enseignement supérieur aux enjeux de l'inclusion des personnes handicapées. 20 dates jusqu'au 30 avril.
L’association Starting-Block lance jeudi 6 février la 9ème édition nationale de la Campagne Handivalides. Cette année encore, elle mobilise universités et grandes écoles, à travers toute la France, afin de sensibiliser le monde de l’enseignement supérieur aux enjeux de l’inclusion des personnes handicapées.
Du 6 février au 30 avril 2014, 20 journées de sensibilisation et de mobilisation sont organisées sur les campus des universités et des grandes écoles dans toute la France.
Depuis 2008, Marie-Amélie LE FUR, sacrée championne paralympique sur 100 mètres en 2012, et triple médaillée aux Jeux Paralympiques de Londres, soutient la Campagne Handivalides. La championne est, cette année encore, marraine de la campagne.
Chaque journée Handivalides propose rencontres et échanges entre étudiants valides et handicapés à travers des conférences et des débats, mais aussi des ateliers de sensibilisation, ou encore des mises en situation.
Sur place également : le Forum Handicap, composé de plusieurs stands partenaires, permet aux étudiants valides d’en savoir plus sur le quotidien des personnes handicapées (sports et loisirs adaptés, emploi etc.).
Une campagne qui mobilise !
Chaque journée Handivalides est organisée en partenariat avec les associations étudiantes locales et l’administration des établissements. En amont de l’événement, l’association partenaire et l’établissement s’emparent de l’organisation, de l’animation et de la réflexion autour de la journée à venir. Le Jour J, les temps de réflexion permettent de faire émerger une ou plusieurs problématiques propres à l’établissement, et mettre ainsi autour de la table l’ensemble des parties prenantes.
En 2014, cap sur 3 grandes thématiques
Cette 9ème édition va mettre en lumière 3 grands enjeux, autour desquels il reste encore fort à faire afin d’améliorer l’inclusion des jeunes handicapées :
• L’accessibilité de la vie étudiante
En 2013, Starting-Block a lancé deux outils à destination des associations étudiantes : le « Kit’Inclus », un Guide sur l’accessibilité de la vie étudiante et une charte d’engagement « association étudiantes et handicap ». En signant cette charte, les associations étudiantes, s’engagent à rendre accessibles tout ou partie de leurs activités. En 2013, déjà 12 écoles et universités ont signé la charte. Starting-Block veut aller plus loin pour atteindre les 30 signataires à l’issue de la Campagne Handivalides 2014.
• L’intégration de la problématique handicap au sein des parcours de formation Starting-Block va engager des réflexions avec les établissements pour que le handicap soit intégré dans les programmes scolaires de manière transversale. L’association va également proposer aux étudiants des temps de formation pour une première sensibilisation au handicap dans une approche légale, sociale et environnementale.
• La continuité dans le parcours des jeunes handicapés, est un enjeu majeur, particulièrement dans le passage entre enseignement secondaire et supérieur. En décloisonnant les services et en simplifiant l’information aux collégiens et lycéens, Starting-Block pérennise les dispositifs mis en place, et assure ainsi une réelle continuité dans les parcours des jeunes handicapés.
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Handicap, comment « passer à l’acte » ?
http://blog.educpros.fr/blog/2011/11/28/handicap-comment-%C2%AB-passer-a-l%E2%80%99acte-%C2%BB/
J’ai souvent parlé, dans ce blog, de l’importance de l’ouverture de l’enseignement supérieur à toutes les diversités, avec la nécessité de passer de la parole aux actes ! Le dispositif Passerelle-Handicap signé avec les 17 écoles de commerce du réseau et trois partenaires principaux (La Poste, Manpower et le Crédit Agricole) marque un pas important vers un accès facilité aux concours des grandes écoles pour les étudiants handicapés.
Pourquoi cet accord ?
C’est d’abord notre mission. Tout le monde a le droit de faire des études, les talents sont partout. Et la demande des entreprises dans le domaine est réelle. La loi oblige les plus de 20 salariés - sous peine de lourdes pénalités - à compter 6% de personnes handicapées dans leur effectif. La proportion oscille, aujourd’hui, entre 2,6% dans le privé et 4,4% dans le public.
Pour mettre penché sérieusement sur le dossier à l’ESC Grenoble, je suis allé de surprise en surprise :
• 50 étudiants en situation de handicap ayant déjà intégré l’école, n’ont pas souhaité déclarer leur situation. Je comprends leur motivation mais ils passent à côté de réelles aides. Les entreprises sont même prêtes à financer leur formation.
• Les plus réticents, ce sont les parents. Ils vivent les problèmes très directement et savent que l’angélisme ambiant ne les résoudra pas d’un coup de baguette magique. Ils ont peur de donner de faux espoir à leurs enfants…
• Le manque d’information est patent. Comme pour l’orientation scolaire, les questions de handicap doivent être traitées dès le collège de manière beaucoup plus soutenue.
J’ajouterais que la variété des handicaps impose des solutions « sur mesure » et des relations avec une multitude d’acteurs pas facile à cerner. J’ai tendance à dire que nous avons ouvert une porte sur un labyrinthe !
Comment fonctionne cet accord ?
Passerelle handicap ne déroge pas à notre règle cardinale en matière de récrutement, la sélection. Nous l’adaptons simplement. Nous offrons une perspective en cinq ans. Les deux premières années se déroulent dans un autre établissement, un lycée, par exemple, qui prépare aux BTS.
Nous avons associé des entreprises partenaires qui finance à hauteur de 7500 € chacune un pot commun. Objectif : adapter les postes de travail, assister les étudiants au moment des concours, développer un pôle de ressources et de partages de bonnes pratiques, donner une visibilité au dispositif et aux étudiants. Les 17 écoles de commerce impliquées sur le territoire national vont également permettent aux plus grandes entreprises de s’appuyer sur un réseau de proximité.
Atouts et difficultés
Je suis fier de ce dispositif mais c’est un travail qui va prendre du temps, pour lequel la communication en amont sera un facteur de réussite essentiel. Je pense que le partage des bonnes pratiques mettra aussi un peu de temps à diffuser. Dès l’accès à l’emploi, il faudra penser au volet formation continue des salariés handicapés, imaginer une gestion prévisionnelle des emplois et compétences adaptée à leur situation.
Former les étudiants en RH dans nos écoles à cette spécificité.
Pour l’entreprise, c’est une perspective de mobilisation sociale passionnante, portée par des acteurs tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, très impliqués. Même si la notion de quotas pose une contrainte réelle.
A Grenoble, j’attends de réelles synergies avec notre vivier d’entreprises et de labos innovants pour nous permettre de créer des environnements pédagogiques adaptés, en croisant télétravail, salles de cours et logiciels dédiés. Le chemin à parcourir est immense et passionnant !
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